Avant de reprendre la route vers le nord, je m'arrête de
nouveau au « route 61 » ou je prends quelques forces avec un café
glacé et un bagel. Je commence sur l'ancienne highway 61 qui dessert le port
(industriel) de Vicksburg, En fait, le terme de « highway » ne
signifie pas forcement que c'est une route à fort trafic, ça peut être très
variable, et ici c'est plutôt très calme et il y a la plupart du temps un large
accotement.
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Battlefield campground de Vicksburg |
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Le "Mississipi" à quai pour les touristes |
Je m'arrête devant cette étrange maison, Margret's grocery,
signalée comme RS dans mon topo, mais qui a du être un peu sinistrée depuis sa
parution.
Ensuite après avoir traversé la rivière Yazoo, je quitte la highway
pour une route qui dessert des lacs. Je roule bien car le temps est un peu
couvert, mais il y aura dans la journée plusieurs alertes orageuses, et chaque
fois, j'ai la chance de trouver un abri assez vite. Heureusement, les orages ne
durent jamais très longtemps.
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Premier orage de la journée, 1er abri chez Billy |
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Pont interminable sur la rivière Yazoo |
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Le lac Chotard est mon objectif de la journée |
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2ème orage, 2ème abri sous un hangar agricole |
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Dans le Mississippi, les divisions administratives ne sont plus des paroisses mais des comtés. |
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3ème orage, 3ème abri |
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C'est vraiment la wild life |
Cette route est vraiment plaisante, c'est très sauvage, des
bois, des marais, des tas d'oiseaux, d'écureuils, pas trop d'humains, sauf dans
les « resorts », comme à Eagle Lake ou je m'arrête boire un coup (les
occasions sont rares), ou à Chotard Landing où je reste pour la nuit, car on
peut y camper, même si c'est un peu minimaliste (pas de douches). Je commence
à
comprendre que
campground ne signifie pas
« camping aménagé »:-)
Je prends le parti de m'adapter à ce que je trouve, et je
commence à être habile pour la toilette au robinet.
...et ce « resort » est drôlement accueillant, car il y a justement une taverne qui annonce « free fish every friday evening »et devinez quoi : on est justement friday evening !
Il y a un peu de monde, ce sont des amateurs de pêche qui viennent le week end avec leur bateau dans les « cabines » louées à l'année.
Tout le monde vient discuter avec moi, en particulier Ann, encore enseignante de physique chimie á 70 ans, qui me propose d'utiliser la douche de sa cabine, me raconte les inondations de 2011 (cette taverne a été reconstruite sur pilotis), et me présente à tous ses amis. Finalement, ce soir, je mange et bois sans dépenser un sou : un vrai repas avec du poisson (en beignet certes, mais frais péché dans le lac), des frites, du coleslaw, mes nouveaux amis m'offrent une bière, et quand je propose une tournée de vin (du merlot australien), ce sont d'autres qui tiennent aussi à me l'offrir !
Plus j'avance dans ce voyage, plus les inconnus me montrent de la sympathie.
Je les laisse assez tôt pour me coucher, en .fait, même si je n'ai pas fait trop de distance aujourd'hui (43 miles pour info à Pierre C.), à cause des orages, je suis fatiguée de la chaleur (+ la bière et le vin).
Le lendemain, je prends un café à la petite épicerie du « resort », j'y fais connaissance avec le manager et le propriétaire qui me font peur avec les orages prévus pour l'après midi, et me proposent une "cabine » pour la nuit prochaine. Je ne comprends pas bien si c’est offert ou non, et puis qu’est ce que je ferais là toute la journée ?
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A Chotard Landing |
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Le campgroud de Chotard Landing |
La route continue longtemps sur la digue, et malheureusement, elle n'est plus asphaltée, je roule pendant au moins 10 miles sur du gravier, ce que je déteste, avant d'arriver à trouver une sortie sur la Highway 1,qui est encore une route à très faible circulation. Bien sûr il fait toujours très chaud, et je devient plus hardie pour demander de l'eau, quand je vois des êtres humains bricoler dans leur jardin (la plupart du temps, il y a des jardins grands et tondus comme des terrains de golf, pas de clôture et personne dehors, je me demande toujours ce qu'il va m'arriver si je m'approche).
Quelques orages encore me ralentissent, et je passe un bon moment à l'abri d'un hangar agricole au milieu des champs de maïs. Par curiosité, je jette un coup d'oeil à l'intérieur : il y a des centaines de bidons de phytosanitaires pas très « développement durable », mais surtout ces 2 flingues posés sur un tas de bois, même pas planqués, m'inquiètent, et je ne m'attarde pas trop, je quitte au plus vite ce site accueillant.
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Je ne tiens pas à rencontrer le proprio de ces joujoux. |
étonnant pays! bon tu as eu de l'orage(s) mais quelle lumière et quelles chouettes photos!!!!
RépondreSupprimeraie aie aie tu as bien fait de partir de ce coin à phytosanitaires (joli nom pour ces cochonneries!) et surtout dangereusement armé
bonne route la belle
m@
ps: bien présente jusqu'à dimanche mais empêchée pour cause de déménagement à partir de lundi et seul sfr sait jusqu'à quand)
biz
coucou Joelle,
RépondreSupprimerah il n'y a pas qu'à Lyon qu'on a des orages ;)
toujours de beaux paysages, excepté les déchets de Monsatan !
bonne route,
Fabien
MONSANTO, des flingues, du Roundup que ROYAL veut interdire et tous ces produits suspects ! des infos pour "Envoyés spécials" tout ça !
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