Je me doutais que le départ de st Louis ne serait pas facile, les voies sur berges sont impraticables et il faut "couper" dans la ville, qui est très étendue. Pour gagner du temps, je pense avoir une idée de génie en empruntant la ligne de métro qui va à l'aéroport et je descends à une station du côté de l'université où je trouve une très jolie voie cyclable, qui s'arrête malheureusement trop tôt, je retrouve ensuite le MRT, que j'arrive à suivre laborieusement derrière l'aéroport, puis jusqu'à St Charles. C'est interminable, je dois chercher mon chemin à chaque intersection, et il se met à pleuvoir, puis je me perds dans st Peter, je fais des détours de fous pour éviter des voies trop chargées, c'est vraiment pas un itinéraire sympa jusqu'à ce que je finisse par arriver sur la highway 79. Ouf, j'ai plus qu'à suivre la route, c'est la campagne, il n'y a plus de camions... mais il est déjà tard, j'ai l'impression d'avoir passé la journée à sortir de st Louis. Si c'était à refaire, j'irais carrément à l'aéroport et je demanderais à un gros taxiteur de me déposer sur cette highway, parce que j'ai vraiment passé une journée de m...
J'apprécie de rouler enfin, mais il fait presque nuit quand justement sur ma droite, je vois une indication de camping absolument pas prévue, ça me tombe du ciel et c'est super : le Cherokee lake campground, où je suis accueillie par Tina, qui vit ici dans son Camper depuis 3 ans avec son mari ; ses enfants et petits enfants vivent aussi sur le camping. La propriétaire vient de temps en temps juste "relever les compteurs", mais Tina s'occupe d'entretenir le camping, y plante des fleurs et des légumes.
Je suis ravie d'avoir installé ma tente ici, surtout qu'il se met à pleuvoir de nouveau.
Le lendemain, c'est reparti, le temps n'est pas terrible, il y a un vent contre et ca recommence avec les collines.et je ne suis pas trop performante. Je fais un arrêt prolongé à la bibliothèque d'Elsberry, passe Clarkville (connu pour les nids d'aigles dans ses falaises, mais encore trop sombre pour les photos), à noter une voie sur la droite de la chaussée clairement identifiée pour les vélos, amène de Clarkville jusqu'à Louisiana, tout au bord du Mississippi. Quand j'y arrive, il fait déjà presque nuit et je peine à trouver le Riverview park, perché sur la falaise, où je plante la tente, sur les conseils de mon guide book qui signale les différentes possibilités de passer la nuit.
Dans la nuit, il se met à pleuvoir bien fort, et ça a continué toute la journée suivante.
Donc le matin, je me demande bien comment je vais organiser la journée, qui démarre mal, quand un policier vient gentiment se présenter à la tente, et me demande qui m'a autorisée à m'installer dans ce parc. Je pense qu'il voulait juste vérifier qui était dans cette tente, parce qu'il me dit finalement que c'est OK.
Dommage, le temps ne s'y prête pas pour les photos, mais Louisiana est une jolie petite ville, réputée aussi pour ces fresques murales, ses jolies maisons, et surtout, la vue superbe sur le fleuve. De tout cela, je n'ai eu qu'un aperçu la veille et ce matin, sous la pluie, j'ai juste envie d'assurer l'étape et d'arriver à Hannibal (que j'imaginais naïvement atteindre en 2 jours seulement !). De Louisiana, c'est seulement à 31 miles, c'est vraiment pas loin, a priori...
J'ai fini par décoller à contrecoeur, et vous savez quoi : il fait FROID !!! Je pensais avoir emporté pour rien mes tenues manches et jambes longues, aujourd'hui je suis bien contente de les avoir. Et c'était une des pires journées (pour le moment) : toute la journée la pluie avec des puissances diverses, du vent, et ces maudites "rolling hills". Le pire, c'est qu'avec de meilleures conditions, ca devrait être une route très jolie : plusieurs panneaux indiquent des "scenic views" sur la rivière par des petites routes au pourcentage si conséquent, que bien sûr je les ignore. Mais ces 2 derniers jours j'ai déjà beaucoup sollicité mes freins, et là sous la pluie, j'ai l'impression qu'ils sont presque inefficaces.
J'ajoute que cette route est VIDE, pas du tout de circulation, peut être un véhicule tous les 1/4 d'heure.
Pourtant, trop dégoûtée sous la pluie qui redouble, environ 9 miles avant Hannibal, je tente de lever le pouce en entendant une voiture derrière moi. J'ai du bol : il s'arrête, il a un pickup et il va à Hannibal!
Il me dépose même au camping, qui se trouve juste 1 mile avant.
Toutes mes sacoches sont inondées, et les affaires non protégées par un plastique aussi (aïe mon passeport aussi!). Heureusement il y a un sèche linge sur place.
Il pleut toujours autant, et je préfère attendre le lendemain pour visiter la ville qui a tant inspiré Mark Twain.
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Après une pratique de quelques jours sous la pluie, je suis ravie de ces sandales |
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L'allée verte géniale mais trop courte |
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Usines Boeing près de l'aéroport de St Louis |
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Depuis un pont sur le Missouri |
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Pas évident de rouler sur l'accotement |
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Une aire détrempée et impraticable pour le camping |
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Au Riverview Park de Louisiana |
hello joelle,
RépondreSupprimerAvec tes tresses tu es superbe!
Tu es au frais quelle" chance tu as,"
ici c'est chaudddddd;
J'espère que les feux d'artifices du 14 juillet ne te manquent pas!
Je reste fidèle à ta prose.
Cordialement
Roger